"-Mon histoire ? Alors comme ça, ma petite, tu aimerais que je te raconte tout depuis le début ?

-Oui maman s'il te plait ! J'ai... besoin de savoir...

-Hum... Je pense que tu as l'âge adéquat. Soit. Vient me rejoindre près du feu, ma fille, je vais te conter; mais je te conseil de t'asseoir, car la réalité dépasse tout ce qu'on t'a appris sur nous...

Elle s'assit face à moi, autours d'un petit feu crépitant en extérieur. la nuit était calme, et il faisait bon, malgré la légère brise. Après m'être raclé la gorge j'ai commencé:

"-Je me souviens comme si c'était hier. La contagion. Pour la plupart c'est un mot comme un autre, pour nous c'est la plus terrible des choses.

Tu sais, de mémoire de Mordesh, je crois que tout un chacun à tenté de percer les mystères de la vie, de mort et du temps.

D'abord, il y a la vie. Sur ce point, nous savons beaucoup de choses; la façon dont elle est apparue, la façon dont la vie est donnée. Sur ce point, la vie nous réserve beaucoup moins de découverte que les deux autres points.

Sur le temps, nous n'avons pas de pouvoir. On a beau l'observer, le tourner dans tous les sens, jamais personne n'a pu l’altérer, le remonter ou l'avancer. C'est une des rares choses dont on n'arrive pas à trouver la source...

Tu dois surement te demander pourquoi je te raconte cela ? Tu vas bientôt avoir ta réponse ma petite, soit patiente.

Le dernier point, c'est la mort. C'est un phénomène que l'on observe (beaucoup trop, ces derniers temps), qui est à l'opposé même de la vie. Tout le monde à peur de la mort car elle est sournoise, tapis dans l'ombre... et même peut-être... DERRIÈRE TOI !"

Ma petite fille sursauta en poussant un cris de terreur en se jetant dans mes bras, avant de comprendre dans mon regard que ce n'était qu'une petite blague

"-Reprenons ! la mort, comme je disais, personne ne la veut. Et pourtant elle est présente partout à chaque instant.

C'est à ce moment que surgi un personnage important: Victor Lazarin. C'est le meilleur alchimiste que l'on connaisse. Et c'est surement celui que je déteste le plus. Mais nous y reviendrons.

Toujours est-il, que ce fameux alchimiste fit une déclaration devant nous tous ! Il venait de trouver le sérum de vie éternelle, permettant ainsi à chaque Mordesh de devenir immortel. Tu vas bientôt comprendre le rapport avec mon histoire à moi.

Justement, parlons de moi. Je vivais dans une petite famille dont j'étais l'enfant unique. Mes parents, tous deux alchimistes, étaient spécialisés dans l'achimie en rapport avec les plantes.

Oui, oui, l'alchimie possède des domaines très variés. D'ailleurs, c'est grâce à eux que je suis aussi intéressé par les plantes ! (je précise, ma petite fleur que tu reste la plus belle des plantes du monde !)

Enfin bref. J'ai étais élevé dans l'art de panser les blessures, les malades, de concocter et de fabriquer des produits pharmaceutiques simple que mes parents me demandaient de faire. Et je n'étais pas mauvaise du tout, du haut de mes 10ans !

Haaaa... la jeunesse..." (hrp: je précise que 10ans c'est très jeune pour les Mordesh qui ont une espérance de vie supérieur à celle des humains et donc un système de comptage d'âge différent (environs le double des humains))

Je ne pus réprimer une petite larme qui coula doucement le long de ma joue. Ma fille avait compris que l'on arrivait au cœur du sujet.

"-Enfin... mes parents étaient des mordesh extrêmement sympathique, bon vivant, drôle et très attachant... j'aurais tant voulu que tu les connaisses...

C'est ici même que Lazarin à tout fait sombrer dans le chaos. Son fameux sérum, tout le monde l'a bu. C'était gratuit en distribution et pour tout le monde ! Qui ne voulait pas vivre éternellement ?

Quoi que, personnellement, je ne voyais pas ce sérum d'un bon œil. Vivre éternellement ? C'est bien sur le papier, mais cela entraîne aussi une population toujours plus grande, un taux de mortalité quasi nul, une surpopulation extrême et beaucoup d'autre soucis....

Mais mes parents m'ont convaincus de faire confiance à ce Lazarin de malheur. Et on a tous bu le sérum. Au début, tout se déroulait bien, on avait l'impression de ne plus évoluer et de rester jeune sans jamais que le temps nous altère.

Mais je pense que c'est ici-même que nous avons brisé la règle. Nous avons tenté de modifier la vie, en enlevant la mort en se riant du temps.

Quelle erreur terrible ce fut.

Au bout de quelque temps, les effets secondaires ont commencés. Chez certain, c'est venu vite. Trop vite...

Je me rappellerais toujours de ce matin là... J'étais allé voir mon voisin, car il avait un fils avec qui j'avais coutume de jouer. Il était assez grand, brun, svelte et avait un si beau visage que..."

J'eu vite fait de voir que ma fille me regardait avec un sourire en coin; en effet, c'était presque mon amoureux à ce moment là...

"-Bref. Quand je suis rentré... j'ai vu l'inimaginable. Du sang. Beaucoup de sang. Partout... Le père de ce garçon... il mangeait son fils... encore vivant... Il était cadavérique, les yeux rouge injecté, des lambeaux de chair qui s'arrachaient naturellement de son corps et... ho mon dieu... je... n'avais jamais vu tant de violence... Je.. je..."

Je perdais mes mots et les larmes ruisselaient sur mes joues en racontant cette sombre histoire...

"-J'ai entendu la voix du garçon se faisant dévoré qui souffla "Fuis... fuis... je... t'ai..." et dans une dernière convulsion rendit l'âme.

J'ai fermé la porte doucement en pleurant à chaud de larme, sans pouvoir articuler aucun mot j'ai fuis à toutes jambes vers chez moi...

C'est quand je suis rentré dans le bureau de mon père en pleurant, tellement choqué que j'avais presque les yeux qui sortaient de mes orbites que mon père me demanda ce qu'il m'arrivait...

Je crois qu'il m'a fallut presque 10 minutes pour aligner trois mots..."

Je fis une pause. Je frissonnais. D'un revers de la main, j'intercepta les gouttes sur mon visage pour les essuyer. Ma petite fleur était en boule, tremblante...

"-Je suis désolé pour ça mon trésor, mais tu dois connaître les faits... pour que personne n'oublie. Personne."

Je repris l'histoire.

"-Quand mon père eu compris la chose, il prit son canon à énergie et munis de tout son courage, s'aventura à la rencontre du voisin. J'étais derrière lui, tremblante de peur, mais tentant de rassembler le plus de courage...

Quand il à ouvert la porte, le père du voisin lui à sauté à la gorge avant même qu'il n'ai pus réagir. Mon père se débâti du mieux qu'il pu et éjecta le voisin contre le mur. D'un violent coup de crosse, il assomma le voisin devenu fou.

C'est lorsqu'il entreprit d’appeler les agents de sécurités que l'on s'est aperçu d'une chose.

D'autre mordesh s'approchait faiblement de nous, les yeux rouge, la peau qui tombait en lambeaux. Mon père me prit dans ses bras et me serra fort en m'ordonna de rentrer à la maison et de m'enfermer dans le labo. Il ajouta qu'il m'aimait très fort.

J'ai couru de toute mes forces et je me suis enfermer dans le bureau de mon père que j'ai verrouillé et bloqué avec une petite armoire.

J'étais assise en boule dans un coin, pleurant toutes les larmes de mon corps.

ça a été la dernière fois que j'ai vu mon père. Je n'ai plus jamais revu ma mère non plus... Je pense qu'elle à finit comme le voisin ... Mais... rien que de l'imaginer comme ça... j'en ai des frissons...

Ensuite ce fut l'attente. J'avais une petite télé que mon père utilisait pour écouter des chansons dans son bureau.

Je l'ai allumé pour écouter ce qui se disait. D'après les journalistes, le sérum avait des effets secondaires extrême pouvant aller jusqu'au cannibalisme...

Dans un premier temps, ils disaient que ce n'était pas généralisé... Mais au bout de quelques heures j'ai commencé à voir mon propre corps qui tombait en lambeaux... Pourtant, je n'avais pas d'envie meurtrière, et je me contrôlait parfaitement...

Dans le bureau de mon père, j'eu pu trouver une balise de secours qui lui servait quand il parfait en forêt pour des études de plantes dans les endroits les plus sauvage de Grismara.

Je l'ai activé, en me disant que ça pourrait peut-être me sauver. Et ce fut le cas. Un commando de sécurité encore en état de combattre m'a rapatrié vers un camps de réfugiés. C'était terrible de voir le peu de gens encore en vie. de plus en plus, on commençait à voir des gens se décomposer.... Moi la première...

J'étais horrifié de voir mon corps mourir mais mon esprit vivre...

ça a durer... je ne sais plus vraiment combien de temps... mais la majeure partie de notre population s'est éteinte, le dominion nous à rejeté et à fait un blocus pour éviter la propagation de ce que l'on appelle aujourd'hui "la contagion"...

Mais personne ne voulait mourir... J'étais un peu plus jeune à ce moment là, et j'étais censé avoir de belles années devant moi... pourtant... tout semblait mener à la mort...

Les éxilés nous ont aidés en forçant le blocus afin de nous ravitailler, car il devait de plus en plus difficile à se nourrir au vu du fait que la contagion avait détruit notre population et que toutes les villes étaient livrées à des mordesh zombifiés, cannibales et terriblement violent...

Au bout d'un certain temps (très long...), alors que je pensais tout perdu, Victor Lazarin à trouvé un "remède" qui stopperais la contagion. En fait, ça n'avait de remède que le nom. ça ne soignait pas; ça empêché juste que la maladie nous dévore encore plus...

J'étais... défiguré... tout le bas de mon visage était en lambeau, comme la peau de mon cou... j'avais des bouts de mon corps où il n'y avait plus de chair, mais que des os... C'était un spectacle terrible...

Heureusement, c'est la que les éxilés nous ont extirpé pour parti de la planète. Leur but était de nous permettre de nous venger du dominion tout en nous reconstruisant sur Nexus, un peu comme une seconde chance, voir un moyen de nous soigner de cette maladie...

C'est là que l'on m'a implanté tout ça. Et c'est pour ça que j'ai une voix déformé en permanence et un respirateur pour m'aider à survivre dans ce monde... ce monde où la seule chose qui m'y rattache, c'est toi ma fleur...

Tu te souviens ? J'errais sans but dans le vaisseau, le coeur serré et la peur au ventre quand je t'ai entendu pleurer.

Je suis venu vers toi doucement, pour ne pas t'effrayer, tu étais en boule, mignonne comme un coeur, mais seule, comme moi...

Je suis venu, et je t'ai effrayé, de ma voix déformé et de mon corps dépouillé... mais après la méfiance et la la peur, nous nous sommes réconforté... et toi... tu m'a raconter que tu étais orpheline de ta planète, que l'on t'avait sorti et que tu avait grandit sur ce vaisseau, sans parents.

Prise d'affection pour toi, et avec ton accord, je t'ai adopté légalement en faisant les procédures adéquates. Et tu es devenu ma fille, mon trésor à moi... avec tes si jolies oreilles et ta petite queue joueuse... Tu m'as rendu un brin de sourire... enfin... on ne peut pas vraiment voir mon sourire, mais il y ai.

La suite, tu la connais, mon coeur, puisque c'est notre histoire !"

Je fis une longue pause, regardant les étoiles. Ma petite fille vint me rejoindre et se sera contre moi et regardant les étoiles. J'étais on ne peut plus heureuse d'avoir un sens à ma vie ici bas...

"-Allez ma grande, c'est l'heure d'aller au lit ! Demain sera une sacré journée, le nombre de blessés sur Nexus est un peu plus grand chaque jour, je le craint...

-Oui maman !"